Écrire les paroles d'une chanson n'est pas si simple que cela peut paraître. Le syndrome de la page blanche est un phénomène bien réel qui peut concerner tout le monde. Mais ce n'est pas le pire des blocages que l'on peut éprouver quand on écrit. Le pire c'est... le regard des autres !
Se mettre à nu
Écrire les paroles d'une chanson, c'est livrer une part de soi au regard des autres. Et comme disait Jean-Paul Sartre, « L'enfer, c'est les autres ». Le REGARD des autres peut en effet être infernal quand on veut écrire des paroles et c'est d'autant plus vrai quand on raconte des choses intimes.
Bon, c'est sûr que si vous vous amusez à faire une parodie de chanson pour le mariage d'un de vos potes, que vous vous contentez de remplacer les paroles d'une chanson connue par des références qui vont faire sourire les jeunes mariés et leurs proches, vous ne vous livrez pas de façon très intime, pour ne pas dire pas du tout !
En revanche, si vous écrivez sur un thème qui vous touche personnellement, qui dévoile une part de votre personnalité, un pan de votre passé préservé jusque-là par vos soins et pour cause, alors là, c'est une autre affaire. Contrairement à ce qui se passe avec la parodie de chanson pour le mariage, vous vous placez sur un terrain à découvert. Il n'y a pas l'humour qui peut servir de barrière ou de protection.
C'est précisément dans cette position de vulnérabilité que le regard des autres, leurs jugements et leurs remarques désobligeantes peuvent carrément vous bloquer dans votre écriture.
On dit souvent qu'écrire sur un sujet qui nous touche de près, c'est se mettre à nu. Ce n'est pas faux, il y a effectivement une sensation de vulnérabilité qui peut apparaître au moment de coucher ses émotions, ses histoires personnelles sur le papier.
Soyez stoïque, ça va vous aider
Je ne saurais que trop recommander la lecture des stoïciens pour dépasser la peur du jugement et le fameux regard des autres qui fait des ravages quand on veut écrire les paroles d'une chanson intime.
Ce que les stoïciens nous ont appris peut en effet servir de façon très concrète au parolier un peu gêné. Ils nous enseignent qu'il y a deux catégories de choses dans la vie : celle sur lesquelles on n'a aucune prise, aucune influence et les autres.
Première catégorie, les choses que vous ne contrôlez pas du tout. Il se met à pleuvoir au moment où vous voulez aller courir. Vous ne pouvez rien y faire. Autre exemple : vous vieillissez chaque jour un peu plus. Même constat, quoi que vous fassiez, vous êtes soumis au temps qui passe et le Grand Sablier ajoute immanquablement un jour de plus à votre compteur.
Ces choses-là ne dépendent pas de vous, vous ne pourrez jamais avoir de l'influence sur elles. Il est donc inutile et vain de gaspiller des pensées négatives et de l'énergie pour elles, nous disent les stoïciens. Pourquoi se morfondre et à se dire « Mais pourquoi il pleut !? Je n'ai vraiment pas de chance ! » ou « Je n'ai pas envie de vieillir, ça me déprime ».
En revanche, et c'est la seconde catégorie, vous avez le pouvoir bien réel de choisir la façon dont vous allez réagir à ces choses que vous ne pouvez pas changer. Votre comportement, vos réactions émanent de VOUS et de personne d'autre.
D'ailleurs, nous remarquons tous que tout le monde ne réagit pas de la même manière face à un même événement. Les plus stoïciens d'entre nous vont ainsi se moquer de la pluie qui se met à tomber. Ils vont simplement aller chercher un parapluie, remettre leur course à plus tard ou décider d'aller courir dehors malgré tout, quitte à être mouillés. Leur énergie, leur réaction n'est pas orientée vers le phénomène naturel qu'est la pluie, mais vers leur réaction.
Quel rapport avec l'écriture me direz-vous ? Eh bien, c'est la même dynamique qu'on retrouve avec le regard des autres qui nous empêche d'écrire, qui fait en sorte qu'on n'ose pas, qu'on s'auto-censure. Le regard des autres... c'est la pluie !
Vous ne pourrez pas empêcher les autres de juger votre travail, de le trouver mauvais, de s'en moquer ouvertement même. Mais ça ne devrait pas vous empêcher d'écrire, de « mettre vos baskets » et d'aller courir sous la pluie, autrement dit, d'écrire sous le regard des autres, MALGRÉ le regard des autres.
Leurs commentaires, leurs jugements ont-ils le moindre impact sur la qualité de votre travail ? Sur ce que vous voulez écrire ? Non, à part si vous leur accordez de l'importance. Donc finalement, c'est vous qui faites un choix et devenez maître de votre destin en quelque sorte.
Deux voies s'offrent alors à vous :
1) Anticiper le regard des autres, les jugements, les moqueries et en être affecté.
2) Être conscient que le regard des autres, les jugements et les moqueries existent, mais s'en moquer.
Évidemment, c'est très facile à dire (ou à écrire) et beaucoup plus difficile à le mettre en application concrètement. Ça prend du temps et ça demande de faire un certain travail d'introspection, oui. Mais quand on fait cet effort, alors écrire une chanson sur un sujet intime et très personnel ne fait plus peur. Le regard des autres... n'a plus d'importance. C'est la force du stoïcisme. À vous de vous l'approprier.
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